Les confitures traditionnelles d’Andrésy traversent l’espace et le temps !

par | Art de la confiture

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Août 2018

 

Depuis sa création, Andrésy n’a cessé d’innover. Partant d’une seule marque de confitures traditionnelles pour les boutiques de quartiers, l’entreprise a créé de nouvelles signatures. Puis elle a élargi ses territoires, multiplié ses gammes. Le temps passe, mais l’esprit d’Andrésy est toujours le même.

Une marque unique pour les boutiques de quartiers

Les premières confitures faites par Andrésy étaient distribuées chez plus de mille commerçants de quartiers, épiciers, boulangers et charcutiers. Elles portaient alors la marque And Pieral, contraction des prénoms des trois collaborateurs du fondateur de la confiturerie.

A cette époque, en 1952, Andrésy cuisait ses recettes en bassine de cuivre, assez longtemps pour favoriser l’évaporation de l’eau des fruits, et avec une bonne dose de sucre pour assurer leur conservation. Elles étaient conditionnées dans les mêmes bocaux que ceux achetés dans le commerce par les ménagères pour leurs conserves et leurs confitures maison. A l’atelier, les pots étaient remplis puis fermés à la main par une fine couche de paraffine ou un papier trempé dans l’alcool.

De nouvelles signatures pour faire la différence

Andrésy proposait déjà plus d’une cinquantaine de recettes de confitures traditionnelles, dans une présentation identique.

Mais pour satisfaire ses clients, qui voulaient se différencier les uns des autres, il a fallu créer une dizaine de marques. Une des gammes a été baptisée Walther, du nom du fondateur, première génération de la famille qui dirige encore aujourd’hui Andrésy Confitures. Elle se présentait dans petits pots ventrus, ronds comme des bassines.

Laure Cassan, directrice générale, se souvient : “Ma grand-mère écrivait toutes les étiquettes à la main et nous les collions à l’éponge sur les bocaux.” Plus tard les étiquettes étaient imprimées, mais toujours collées manuellement.

« Des commerces de proximité au grands hôtels internationaux. »

Le couvercle et la coiffe, symbole des confitures traditionnelles

En 1970, René Walther a demandé à Saint-Gobain, qui fabriquait les pots de verre, de prévoir une bague qui permettrait de visser un couvercle. C’était une avancée pour l’hygiène et la conservation des recettes. Le couvercle en métal n’étant pas très esthétique, il l’a fait recouvrir d’une coiffe en papier à petits carreaux, qui se fixait avec un élastique. Des carreaux blancs et bleus pour And Pieral, rouges et blancs ou orange et blancs pour Walther. Plus de confusion possible !

C’est une image de la confiture traditionnelle restée dans les mémoires, et reprise par d’autres confituriers, qui ont fait imprimer les petits carreaux directement sur les capsules.

Des tournées de livraison quotidiennes

Il fallait approvisionner plus de mille petits commerçants en région parisienne et dans le Nord, la Nièvre, la Touraine, l’Yonne… Tous les soirs, Andrésy chargeait trois camionnettes qui démarraient le lendemain matin, emportant chacune une tonne de confitures vers les clients de Paris et sa région. Pour la province, un chauffeur partait pour une tournée d’une semaine à dix jours au volant d’un camion de quatre à six tonnes.

“C’était relativement facile, explique Gérard Cassan, car clients étaient regroupés dans les mêmes secteurs et le trafic routier était moins important qu’aujourd’hui.”

Le tournant vers l’hôtellerie haut de gamme et l’export

C’est en 1988 que les camions ont été supprimés, quand Andrésy Confitures a déménagé à Maurecourt. Des louageurs livraient alors les hôtels sur la région parisienne, sur les régions touristiques du Sud, dans les stations de sport d’hiver. C’est aussi l’époque de la mise sur le marché du petit pot de verre hôtellerie de 28 grammes, maintenant entré dans les habitudes.

C’était l’amorce d’une nouvelle organisation, avec un développement axé vers l’hôtellerie haut de gamme et l’exportation.

Le temps passe, l’esprit Andrésy reste !

Nous parlions d’une époque révolue… Aujourd’hui, les clients sont installés sur les cinq continents et les goûts des consommateurs évoluent à vitesse “grand V”. Mais l’exigence fait toujours partie de l’ADN d’Andrésy.

Ses confitures traditionnelles sont toujours cuites dans des bassines de cuivre pour leurs propriétés bénéfiques sur le liant des recettes. Il continue de se différencier par la qualité de ses matières premières, les saveurs et la texture de ses recettes.

L’entreprise entretient toujours un contact privilégié avec ses producteurs de fruits dont certains lui sont fidèles depuis plus de quarante ans.

Et plus que tout, Andrésy conserve un esprit novateur en créant sans cesse de nouveaux produits et en réalisant des confitures à façon pour ses clients haut de gamme. De nombreux atouts qui ont forgé sa réputation sur le marché de la gastronomie française.